La PRODUCTION

Dans le passé, quand l'essentiel de la population était rural, les plantes à infusion étaient récoltées par cueillette par les consommateurs eux-mêmes. Puis, au fur et à mesure de l'urbanisation et du fait de l'augmentation de la consommation elles ont fait l'objet de culture. Celle-ci s'est développée dans les régions dont la nature du sol, les conditions d'ensoleillement, de pluviométrie, de température etc... étaient le mieux adaptées. Ainsi, la camomille provient essentiellement du Maine-et-Loire, le thym de Provence, la verveine du Maroc, l'hibiscus d'Afrique.
La commercialisation de la production française est assurée soit par les producteurs eux-¬mêmes soit par des coopératives. Les acheteurs dont des grossistes ou, si les quantités achetées sont importantes, les entreprises de transformation elles-mêmes.

Pour les plantes provenant de l'étranger, la vente est assurée par des agents commerciaux qui sont en relation directe avec les producteurs ou les grossistes étrangers. Pour les quantités importantes, les entreprises de transformation achètent directement aux producteurs ou aux grossistes étrangers.

La TRANSFORMATION

Dans le passé, on utilisait les plantes sans transformation.

Pour en faciliter l'utilisation ou améliorer les conditions de conservation, les progrès de la technologie ont permis, de nos jours, de présenter les plantes à infusion sous forme de sachets ou de poudre à dissoudre dans l'eau.

Les moyens à mettre en œuvre pour réaliser ces types de conditionnement nécessitent un matériel très élaboré et très coûteux qui suppose des moyens industriels importants.

Par ailleurs, un souci de qualité anime les entreprises qui commercialisent des plantes à infusion. Pour y répondre dans les meilleures conditions, elles se concertent dans le cadre d'organismes professionnels français mais aussi européens. Ainsi, un code des procédures de qualité a été élaboré. Il fait l'objet d'une mise à jour permanente.

Les plantes à infusion sont distribuées essentiellement dans le circuit alimentaire, magasins d'alimentation indépendants, supérettes, grandes et moyennes surfaces.
Une toute petite partie de la distribution se fait également par le canal des magasins de produits naturels et de régime et par les pharmacies.

DE LA PLANTE AU SACHET

Tout commence par le séchage après la cueillette ou la récolte des plantes. Le séchage concentre l'arôme. Pour qu'une plante garde toutes ses propriétés, elle doit être mise à sécher à l'abri de la lumière, et non au soleil, ce qui aurait pour effet d'en neutraliser les principes actifs. Une fois séchée, la plante est plus fragile, d'où les précautions qui s'imposent lors du conditionnement. Les feuilles peuvent être employées intactes ou émiettées.

Le séchage s'effectue sur des grilles ou des plateaux. La durée dépend de la quantité d'eau à évacuer, selon la variété.

La sélection des plantes est une affaire de spécialistes. Il existe des goûteurs d'infusions, comme pour les vins ou les fromages. Les caractéristiques physiques et biochimiques des plantes font l'objet d'analyses poussées, indispensables pour offrir au consommateur le maximum de garanties sur la qualité des produits mis à sa disposition.

Les plantes sont mises sous emballages ou en sachets de papier ou de gaze, sans aucune addition de produit de conservation quel qu'il soit. Une date limite d'utilisation optimale figure sur les emballages.