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De la cueillette à la tasse
Culture et cueillette :
Gage de qualité
Méthode d'élaboration : de la complexité 
des thés
Les grades des thés
Les hommes du thé Le commerce du thé  


 

On distingue trois types de cueillette :

LA CUEILLETTE IMPÉRIALE
Elle consiste à ne cueillir que le bourgeon terminal appelé « PEKOE » (du chinois PAK-HO signifiant « duvet ») ainsi que la feuille la plus proche du Pekoe. Cette cueillette autrefois réservée aux empereurs a quasiment disparu.

LA CUEILLETTE FINE
Elle consiste à récolter le bourgeon terminal et les deux feuilles qui lui sont le plus proche.

LA CUEILLETTE CLASSIQUE
Elle consiste à récolter le bourgeon terminal arrivé à maturité et les trois ou quatre feuilles qui lui sont le plus proche.


La plantation reçoit de nombreux soins. Le terrain, l'arbre, les feuilles sont surveillées et analysés régulièrement. L'entretien de la plantation est généralement dévolu aux hommes, la cueillette aux femmes.

La cueillette ("flush" en anglais) est une opération manuelle dans la majeure partie des cas et nécessite une grande dextérité. Des essais de cueillette mécanique ont été entrepris (pour les thés de plaine uniquement) mais donnent de moins bons résultats.

La théorie réclame que l'on ne cueille sur le théier que les feuilles les plus jeunes situées à l'extrémité de chaque rameau tourné vers le soleil. Les théiers sont taillés de façon à obtenir de véritables tables de cueillette destinées à rendre moins éprouvant le travail des cueilleuses mais aussi à assurer au thé la meilleure qualité et à donner au théier rendement, robustesse et longévité accrus.

Le thé récolté est ensuite jeté dans un panier qui contient environ 7 à 10 kg de thé frais (ce qui équivaut à 1,5 à 2 kg de thé manufacturé). Dès qu'un panier est plein, il est apporté à la manufacture située au cœur de la plantation.

La cueillette est sans doute l'opération la plus délicate dans la culture et la fabrication du thé. Le principe général de qualité veut que, plus les feuilles cueillies sont proches du bourgeon terminal, meilleure sera la qualité, tant sur le plan gustatif que sur celui de la richesse des composants du thé. En effet, c'est à l'extrémité de l'arbuste que la sève est la plus concentrée : la saveur n'en sera donc que plus subtile.


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Méthode d'élaboration : de la complexité des thés

Après la cueillette, les feuilles sont immédiatement acheminées vers la manufacture où la transformation du thé a lieu (en 36 heures maximum).

Tous les plants de théier fournissent le même type de thé, c'est donc uniquement la méthode de transformation réalisée qui va déterminer la sorte de thé obtenu : thé noir, thé vert, thé semi-fermenté, thé blanc, etc.

 

Les Thés ROUGES (appelés thés NOIRS en Occident)

Il s'agit des thés oxydés ou fermentés

 

POUR LES THES NOIRS, ON DISTINGUE PLUSIEURS METHODES OU PROCEDES DE PREPARATION :

METHODE «ORTHODOXE»

PROCEDE «C.T.C.»

PROCÉDÉ «LEG-CUT» ET «ROTORVANE»
        (« FANNINGS » OU « DUST »)

MÉTHODE ORTHODOXE :

Elle implique 5 ou 6 opérations.
 
Flétrissage :

Cette opération consiste à sécher les feuilles de thé jusqu'à ce qu'elles perdent 40 à 50 % de leur teneur en eau. Le thé est posé sur de longues claies ventilées ; ses feuilles sont assouplies manuellement ; cette opération dure de 16 à 24 h. Elle peut être réduite à 6 h avec du matériel moderne et automatique (longs tunnels dans lesquels les feuilles sont malaxées et déshydratées de façon accélérée).

Roulage :

35 minutes pendant lesquelles les feuilles sont roulées sur elles-mêmes, sans être brisées, dans des machines adaptées. Les cellules se brisent, libérant les huiles essentielles qui rendront possible la phase suivante de fermentation ; de plus, cette pression légère libère les sucs qui confèrent au thé sa saveur caractéristique.

Fermentation :

Durée 2 à 3 heures, par 27° dans une atmosphère humidifiée où l'air ambiant ne circule pas, le thé s'oxyde et prend sa couleur brune par absorption d'oxygène.

Dessiccation (ou «torréfaction») :

D'une durée de 20 minutes la fermentation est arrêtée par une torréfaction à 90/95° C dans des chambres à air chaud. Devenues noires, les feuilles n'ont conservé que 5 % d'eau au maximum.

Criblage, Tamisage :


Lors de la dessiccation, les feuilles peuvent s'effriter et les brisures forment la « poussière » du thé. Le tamisage consiste à séparer la «poussière» du thé.
Cette opération est réservée aux thés de grande qualité.
Une première opération de criblage peut avoir lieu entre roulage et fermentation.
Immédiatement après le tamisage, le thé est emballé (en caisses, sacs ou cartons) et prêt à être commercialisé.

PROCÉDÉ C.T.C.

C.T.C. signifie en anglais «CUT/TEAR/CURL» (soit couper, déchirer, boucler). De plus en plus utilisé en Inde du Nord et en Afrique, pour obtenir des thés B.O.P., Fannings ou Dust très homogènes par coupe régulière des feuilles avant la fermentation et la dessiccation, au moyen de cylindres.

PROCÉDÉS LÉG-CUT et ROTORVANÉ :

ces procédés sont très peu utilisés.

Les Thés VERTS

Les thés VERTS sont les seuls thés qui ne soient, en aucun cas, oxydés.

Généralement, les feuilles ne sont ni flétries ni manipulées avant leur séchage. L’action enzymatique des feuilles est évitée par la chaleur et le séchage des feuilles. Il existe deux principaux types de transformation du thé vert, qui correspondent à deux types de séchage des feuilles:

Chauffage à la chaleur sèche des feuilles de thé fraîches

C’est au cours de ce chauffage que se produit une réaction chimique importante : sucres et protéine se transforment, conférant au thé à la fois ses notes aromatiques (végétales, noisettes, fleuries) et faisant ressortir les poly phénols.

Les feuilles, une fois tout risque d’oxydation écarté, peuvent être roulées, torsadées, aplaties, effilées sculptées puis séchées à nouveau (ce qui permet de fixer les huiles aromatiques sur les feuilles et d’atteindre un taux d’humidité des feuilles allant de 1 à 3%), avant d’être triées.

Ce type de préparation est généralisé dans toute la Chine, au Vietnam, à Formose, en Indonésie, au Sri Lanka et en Inde. Il permet aux feuilles de garder un coloris vert.

Vaporisation des feuilles de thé (dessiccation à la vapeur très chaude qui ‘‘saisit’’ les feuilles en moins de 2 minutes et stoppe toute possibilité d’oxydation)

Si la dessiccation est courte (30 secondes environ), on obtient un thé « Asamushi », à feuille assez longue, au goût de légume vert prononcé.

Si la dessiccation est longue (jusqu’à deux minutes environ), on obtient un thé « Fukamushi », à feuille plus courte, au goût intense.

En fin de process, on obtient « l’aracha », thé est élaboré à 75% environ de son aspect final. Il comporte encore des tiges et feuilles grossières et deviendra, par la suite, un thé « fini » ou « shiage (un « bancha » ou un des « senchas »).

Ce procédé est suivi au Japon, presque exclusivement (et partiellement en Corée) : il permet de maintenir le coloris d’un vert très vif, très intense; les feuilles peuvent être encore affinées, presque coiffées.


Les Thés BLEU-VERT

Ce sont des thés partiellement oxydés ou en voie de fermentation, appelés aussi Oolong ou Wulong

Le degré d’oxydation peut varier de 10 à 70%. Moins un thé wu-long est oxydé et plus il se rapproche des thés verts (aspect des feuilles, coloris de la liqueur, saveur) : c’est le cas des ti guan yin de Chine ou des Dong Ding de Taïwan. Plus la feuille est oxydée, plus elle se rapproche des thés rouges (Feng Huang Dan Cong de Chine, Beauté orientale ou Fancy de Taiwan).

Généralement manuel, le processus de fabrication permet de travailler sur des feuilles entières.

Les Thés JAUNES

Il s’agit de thés peu oxydés.

Thés au départ très proches des thés verts, mais avec une étape supplémentaire très importante, au cours de laquelle les feuilles vont bénéficier d'un traitement "d'étouffée" ou d'entassement qui va favoriser une courte fermentation ; cette étape simple mais primordiale va donner aux feuilles cet aspect argenté aux reflets parfois dorés et ce goût unique et incomparable.

Le thé jaune est très rare. Il est essentiellement récolté dans la province du Hunan, une fois par an, dans une île à la nature très sauvage située au centre du lac Dong Ting, non loin de la capitale, Changsha.

Le plus connu des thés jaunes est le Jun Shan Yinzhen. La province voisine de l’Anhui perpétue la tradition chinoise du thé jaune avec la fabrication du thé Huo Shan Huang Ya.


Les Thés BLANCS

Il s’agit de thés non oxydés.

Le thé subit deux opérations flétrissage et séchage immédiat, ces deux opérations se faisant la plupart du temps en plein air.

Il existe différents thés blancs. La plupart sont produits dans la province du Fujian, en Chine, mais beaucoup d’autres provinces chinoises et certains autres pays producteurs (Inde, Sri Lanka, Rwanda…) ont maintenant la maîtrise du thé blanc. En Chine, le plus connu, le Bai Mu Dan, ‘‘pivoine blanche’’, est issu de cueillettes assez grossières de feuilles. Plus raffiné, le Yin Zhen, ‘‘aiguilles d’argent’’, du Fujian, uniquement constitué du pekoe (bourgeon) terminal. Le Bia Cha est le moins connu.

Les Thés NOIRS ou SOMBRES

Il s’agit de thés post-fermentés ou post-oxydés.

Ils viennent de Chine uniquement (Yunnan, Sichuan et Hunan) et datent de la dynastie des Tang, à l’époque où le thé n’était pas encore boisson (ou si peu) mais plutôt bouilli, et simple ingrédient (tel un aromate) dans des soupes et des gâteaux salés.

Comme pour les autres couleurs de thés, les chinois, faisant fi des ‘‘AOC’’, se mettent à produire ce type de thé dans toutes les provinces productrices (Guangxi, Guangdong, Anhui, proche Nord du Vietnam…).

Il existe deux types de pu’er= les « Sheng » (thés « crus ») et les « Shou » (thés « cuits »). Les feuilles sont issues d’une variété de théier nommée « Da ye » (ce qui signifie « grandes feuilles »). Après une première phase de transformation, on obtient ce que les chinois appellent le « moacha » (selon un procédé assez proche de celui des thés rouges).

Pour les « sheng » :
A partir du moacha, on va assembler dans un tissu les feuilles préalablement triées puis les passer dans un moule où elles subissent un fort jet de vapeur, destiné à les humidifier et à les assouplir. Est ensuite intégré aux feuilles de thés, le papillon indiquant le type de thé et de grade, sorte de marque du thé (« nei fei ») ; l’ensemble va être compressé pour former des galettes (« bian kiao cha », ce qui signifie «thés pour au-delà de nos frontières » puisqu’à l’origine ces thés ont été conçus pour être emportés en voyage, en caravane). Ces galettes sont mises à sécher à l’air puis en cave, avant d’être emballées.

Pour les « shou » (thés cuits) :
A partir du moacha, on va accélérer le processus de fermentation en rassemblant et recouvrant les feuilles sous une bâche, de façon hermétique. Les feuilles sont ensuite triées, séchées puis à nouveau humidifiées et rassemblées sous une bâche. On peut répéter l’opération plusieurs fois (les feuilles sont régulièrement retournées, aérées). Cette étape peut durer jusqu’à deux mois, d’où la fameuse appellation de «thé post-fermenté». Lors d’une phase d’humidification, le thé peut être sculpté, compressé en forme de galette comme pour les « shengs », de cube, de nid etc.…

Le thé est ensuite conservé en cave où il va continuer à ‘‘travailler’’ : le thé sombre est le seul qui, systématiquement, va s’améliorer en vieillissant, ouvrant la voie à des spéculations très fortes sur ce type de thé.

Thés PARFUMES

Les parfums ont naturellement rejoint l’univers des thés. Ils leur apportent une touche de fantaisie et de fraîcheur. Une profusion d’arômes est aujourd’hui disponible : fruits, fleurs, plantes, légumes, épices... qui peuvent hérisser les papilles des amoureux d’un goût pur du thé. Pourtant, leur utilisation sacrifie aux plus antiques traditions.

Les Chinois, encore précurseurs en la matière, ont toujours parfumé certains de leurs thés. Il s’agissait autant de créer des saveurs nouvelles que d’élargir le champ d’action de la pharmacopée en associant des éléments naturels. Raffinement et souci de bien-être ont donc engendré de grands thés parfumés, tel que le thé au jasmin ou au chrysanthème. En Europe, l'idée a été prolongée avec les thés aux fruits, au premier rang desquels le fameux Earl Grey (thé noir à l'huile essentielle de Bergamote).


Autres thés

Il y a, d’une part, les thés sculptés auxquels on va donner, avant leur séchage, une forme particulière (striée, torsadée, roulée) et d’autre part, les "fleurs de thé".

En réalité il s’agit de fleurs séchées, disposées au cœur des feuilles de thé et non pas de réelles fleurs de théier. C’est une vieille tradition chinoise que d’assembler le thé à des fleurs; seules des mains de fées peuvent exécuter si finement cette délicate sculpture. Un fil blanc fait le lien entre la fleur centrale et les quelques deux cents feuilles (bourgeons impériaux) qui l’entourent.

L’exigence du geste et la qualité du thé sélectionné en font un produit exceptionnel.

Les thés noirs donnent une infusion de couleur cuivrée.

Les thés verts donnent une infusion de couleur allant du jaune au vert.

Les Oolongs donnent des thés de couleur jaune à orange foncé.

Les thés blancs ou jaunes donnent une infusion de couleur allant du jaune pâle au jaune soutenu.



Ce sont les classifications des feuilles de thé en fonction de leur aspect, de leur granulométrie et de leur taille.
 
ON DENOMBRE 3 GRADES PRINCIPAUX, AVEC DES VARIANTES, ET POUR CHACUN 3 TAILLES DE FEUILLES, QUI SONT :

LES FEUILLES ENTIERES (LEAF)

LES FEUILLES BRISEES (BROKEN)

LES FEUILLES BROYEES
        (« FANNINGS » OU « DUST »)


Pour les thés NOIRS,

On distingue les quatre familles de grades suivantes

FOP (Flowery Orange Pekoe)
Ce sont des feuilles jeunes, dont le bourgeon terminal est encore duveteux ; elles sont légèrement dorées et noires avec les variantes suivantes :

     • GFOP (Golden Flowery Orange Pekoe) :
        FOP comprenant plus de tips (feuilles dorées), appelés Golden.

     • TGFOP (Tippy Golden Flowery Orange Pekoe) :
        FOP dont toutes les feuilles sont dorées.

OP (Orange Pekoe)
Feuilles matures et noires ; le bourgeon terminal est déjà transformé en feuille au moment de la cueillette. Les OP de petite taille portent parfois le nom de « Congou » en Chine.

SOUCHONG
Grandes feuilles roulées dans le sens de la longueur ; ce type de grade est exploité essentiellement en Chine.

PEKOE avec :

     • Flowery pekoe (FP) : grade obtenu à partir d'un roulage en boule
       des feuilles entières et du bourgeon terminal

     • Pekoe (P) : même principe que le précédent,
       avec des feuilles « mature » et un résultat moins raffiné.

Les thés à feuilles entières ont leur équivalent en thés à feuilles brisées.

• Les FOP donnent des FBOP(Flowery Broken Orange Pekoe).
• Les OP donnent des BOP(Broken Orange Pekoe).
• Les PEKOE donnent des BP
(Broken Pekoe).

Les thés à feuilles broyées se classent en FANNING (BOPF ou FBOPF ou OF) et en DUST (D ou PD).

A savoir : « Orange » ne signifie jamais que l'on a affaire à un thé à l'orange.
La grandeur ou le grade d'une feuille ne préjuge en rien de la qualité du thé.


Pour les thés VERTS

les variétés et types de thés sont innombrables, et, même si les notions de grade existent, il est plus courant de classer les thés verts selon leurs procédés de fabrication et leurs types (ou formes) de feuille ; on distingue principalement les thés :

A feuilles roulées en boule : type Gunpowder

A feuilles roulées dans le sens de la longueur : Chunmee ou Hyson ou certains Sencha

A feuilles entières à plat (ex : Lung Jing, Sencha, Bancha),

A feuilles torsadées, sculptées, en forme de fleurs, de fines tranches, de perles, d'aiguilles, de crochets ou même en poudre : comme par exemple le Matcha (encore moulu avec des meules de pierre !) qui est l'un des thés japonais les plus couramment utilisés en France par bon nombre de chefs ou de cuisiniers avertis et inventifs ou pour la cérémonie du thé.


Pour les OOLONGS (ou WU-LONGS)

Pour les oolongs (thés en voie de fermentation), comme pour les thés blancs et jaunes, il n'y a pas de classification réelle sauf à Formose (Taiwan) où ils sont répertoriés selon la qualité de la feuille et du thé, allant en ordre croissant comme suit : Fine, finest, choice, choicest, Fancy, Top Fancy.

Plutôt que des grades, on distingue des noms ou appellations pour les Oolongs :

A Formose : Dragon noir, Fancy, DungTi, Pouchong (Bao Zhong).

En Chine, la production est issue essentiellement des régions de Guangdong et du Fujian : Ti KuanYin d'Anxi (thé de la cérémonie chinoise du thé "Gung Fu Cha"), SE Chung et les fameux oolongs des montagnes du WU YI.

A noter que Ceylan et l'Inde développent depuis quelques années de remarquables thés blancs, verts ou en voie de fermentation ; de même, le Vietnam s'est aussi engagé sur cette voie.

Pas de grade non plus pour les thés jaunes et blancs, mais uniquement des appellations spécifiques pour chaque thé produit.

Thés FLEURIS, PARFUMÉS ou AROMATISÉS

Ces thés sont classifiés selon la base de thé qui les constitue ; ex : Thé noir OP Congou pour le thé de Chine noir à la Rose ; thé vert pour le jasmin etc...

Pour résumer, les professionnels utilisent les grades suivants :

Grades des LEAFS Grades BROKEN Grades des FANNING/DUST
TGFBOP
GFBOP
FBOP
BOP
FP
BPS
TGFBOP
GFBOP
FBOP
BOP
FP
BPS





FBOPF
BOPF
PF/OF
F
D ou PD / 1 ou 2


Les hommes du thé
TEA BROKERS et TEA TASTERS


Une fois transformé et emballé, le thé est prêt à être commercialisé, grâce, initialement, à deux « corporations » de professionnels du thé : les courtiers en thé (tea brokers) et les dégustateurs de thé (tea tasters). Les « tea brokers » sont des experts qui travaillent soit pour les vendeurs, soit pour les acheteurs, soit pour les deux à la fois. On les trouvait auparavant uniquement en Angleterre ou dans les pays producteurs. Leur « champ » s'est élargi ; seuls ou en lien avec les tea-tasters, les tea-brokers goûtent et évaluent le thé en vue des ventes aux enchères.

Les « tea tasters » sont des spécialistes capables de tester les thés en jugeant la feuille non infusée, puis en étudiant l'infusion, le goût, le parfum, la couleur. Depuis plus de deux siècles, ces opérations suivent le même protocole.

Elles exigent des connaissances approfondies sur le thé, une expérience basée sur de multiples et incessantes comparaisons et, surtout, elles demandent de la part du « tea taster » des dons incontestables de palais et de nez.

Ces spécialistes, peu nombreux, savent reconnaître les origines des thés, apprécier leurs qualités, déceler leurs défauts, imaginer les mélanges « blends » qui sont leur secret et relèvent parfois de la véritable création artistique.

Ils possèdent un vocabulaire propre (proche de celui des œnologues) et évaluent les thés selon bon nombre de critères variés et spécifiques; ils possèdent une mémoire sensitive et olfactive très développée.



Le commerce du thé
LES VENTES AUX ENCHERES


Après avoir été testé et évalué, le thé est généralement dirigé vers les ventes aux enchères (tea auctions) où vendeurs et acheteurs se confrontent soit directement, soit par l'intermédiaire de « brokers ».

Ces ventes ont lieu en Inde (Calcutta, Cochin et Gauhati), au Bangladesh (Chittagong), au Kenya (Mombassa, Nairobi), à Ceylan (Colombo). En Europe, les enchères de Londres ont cessé en juin 1998, après plus de deux siècles de ventes hebdomadaires ininterrompues.

Avant toute vente, l'acheteur a reçu un échantillon de chaque lot proposé. Il l'a dégusté, testé et lui a attribué une valeur sur son catalogue la semaine précédant la vente. Le lot sera attribué au plus offrant lors de la vente et à ce moment-là, un simple geste suffit pour que l'acquéreur potentiel obtienne le lot en question. Il s'agit souvent de lot de faible tonnage.

De nombreux importateurs préfèrent traiter à prix fermes, directement de gré à gré, avec les planteurs ou les brokers pour éviter le risque de ne pas obtenir le thé choisi et/ou de l'obtenir à un prix trop élevé. Néanmoins, les 3/4 du thé commercialisé dans le monde passent par les enchères.


 

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